Statut légal des ordre prophétiques reçues durant les rêves

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Beaucoup de gens posent la question du statut légal de ce qu’ils voient dans leurs rêves. Cette même question se pose aussi pour les récits que l’on entend à propos des rêves des awliyâ’ dans lesquels ils reçoivent des recommandations prophétiques. Certains tendent, par ignorance, à l’application des prescriptions prophétiques reçues durant les rêves même lorsqu’elles sont en contradiction avec la Sharîᶜa.
Le statut légal de ces rêves est comme suit : Si le rêve contient une demande compatible avec les règles de la Sharîᶜa, dans ce cas, cet ordre peut être admis.
Si le rêve contient une demande contradictoire aux règles de la Sharîᶜa, dans ce cas, cet ordre n’aura aucune valeur légale et il est interdit pour la personne l’ayant reçu ou pour autrui d’appliquer cette chose contraire à la Sharîᶜa.
La cause de cette inapplication de la demande prophétique illégale durant le rêve n’est pas due au doute sur la vision du Prophète ﷺ dans le rêve. Cependant, elle est justifiée par le rejet de la transmission du rêveur pour deux causes :
1- La personne durant le rêve n’a pas le dabt (maîtrise et contrôle) de ce qu’elle reçoit.
2- La personne durant le rêve n’est pas responsable.
L’imam an-Nawawî nous explique cela en disant : « Parmi [les caractéristiques du Prophète ﷺ, on trouve aussi] : celui qui le voit durant son rêve l’a vu certainement. En effet, Satan ne prendra pas son image. Cependant, ce qui est entendu du Prophète ﷺ par le rêveur – durant le rêve – et qui dépend des statuts légaux n’est pas applicable si cela entre en contradiction avec ce qui est établi dans la législation. Cela est lié au fait que le rêveur est dépourvu du dabt (maîtrise et contrôle de la narration) et non pas à un doute relativement à la vision du Prophète ﷺ [durant le rêve]. La narration n’est admise que de la part du responsable qui maîtrise ce qu’il transmet et le dormeur ne l’est pas. » Fin de citation
« ومنه أن من رآه في المنام فقد رآه حقًا؛ فإن الشيطان لا يتمثل بصورته، ولكن لا يعمل بما يسمعه الرائي منه في المنام مما يتعلق بالأحكام إن خالف ما استقر في الشرع، لعدم ضبط الرائي لا للشك في الرؤية، لأن الخبر لا يقبل إلا من ضابط مكلف والنائم بخلافه.»اهـ
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Référence :
L’imam an-Nawawî : Tahdhîb al-‘asmâ’ wa-l-lughât, éd. Dâr al-Kutub al-‘ilmiyya, beyrouth, vol.1, p.43.

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