Innâ li-llâh wa-innâ ilayhi râjiᶜûn
Hier matin, nous avons perdu l’éminent savant et éducateur, le shaykh ᶜAbd al-Qâdir Quwaydir al-Maydânî al-Dimashqî. Il comptait parmi les grands disciples de l’éminent savant damascène, le grand éducateur, le shaykh ᶜAbd al-Karîm al-Rifâᶜî (1973).
Avec plusieurs disciples de ce dernier, comme le shaykh Fâyiz al-ᶜAjlûnî, le shaykh Naᶜîm ᶜAraqsîsî ou encore le shaykh Nadhîr Maktabî, il gérait une grande activité de daᶜwa dans la société de l’époque. Durant les années soixante-dix, il était l’imam de la mosquée al-Qusûr, à Damas, où il tenait un célèbre majlis hebdomadaire chaque lundi, dit le majlis al-ithnayn.
Parmi les anecdotes de sa vie, certains de ses disciples rapportent qu’il louait une maison dans le quartier al-ᶜAdawî à Damas ; le propriétaire lui demanda de rendre la maison pour raison personnelle. Le shaykh l’a alors nettoyée et réparé tout ce qui avait besoin d’être réparé. Il l’a ainsi rendu dans un meilleur état que celui dans lequel elle était lorsqu’il en devînt le locataire.
Lorsque le régime syrien adopta des lois anti-islamiques, notamment en 1982/1402H (interdiction du voile dans les écoles et les universités), il délivra un puissant prêche dans le quartier al-Maydân. Puis, il prit la parole, après la prière du vendredi, critiquant les lois en question et appelant les gens à ne pas rester silencieux face à la violation des lois d’Allâh. Ainsi, les gens sortirent dans la rue faire de grandes manifestations contre les décisions gouvernementales. Le shaykh fut donc emprisonné et il reçut un prodige dont il ignore lui-même les détails. Certains le kidnappèrent du centre de détention et le libérèrent à la frontière jordanienne.
Il s’installa alors à ᶜAmmân où il appliqua, dès son arrivée, les fonctions d’imam à la mosquée al-Fayhâ’. À ᶜAmmân, il tenait notamment un majlis hebdomadaire chaque jeudi matin, regroupant des étudiants et l’élite de la société jordanienne. À la fin des années quatre-vingt-dix, le régime syrien accorda une amnistie générale, le shaykh visita donc Damas et ses enfants qui étudiaient à Maᶜhad al-Fath.
Toutes nos condoléances à sa famille, ses disciples et l’ensemble des gens de science et des musulmans.
