Le tapis des adorateurs (ᶜubbâd)

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J’ai vu le tapis d’un de mes étudiants et amis proches, tellement usé qu’il risque d’être transparent au niveau des pieds, des genoux, des mains et de la tête. Dans ces endroits, on ne voit que les filets de tissus constituant le tapis, sans aucun poil dessus, aucune trace de couleur ou de décoration, jadis présentes, n’est visible. Si on tire le tapis dans ces endroits, on peut le déchirer. Je n’ai jamais vu un tapis similaire ! Connaissant le frère, je peux bien dire qu’il n’est pas radin ni avare, mais je penses qu’il a préservé un plan particulier pour ce tapis.

En regardant ce tapis, je me suis dit : combien de milliers de rakᶜa a-t-il prié dessus !

Ne soit pas fier de ton beau tapis ! Aie honte que ton tapis de prière est encore beau !

PS : La photo ci-joint est représentative, le tapis du frère est bien plus usé que celui-ci !

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Décès du shaykh Mahmûd Effendî

Innâ lillâh wa-innâ ilayhi râji’ûn
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Ce matin, le shaykh Mahmoud Effendi Naqshbandi est décédé (1929 à Trabzon-2022 à Istanbul). Il était un des revivificateurs de l’Islam et de la Sunnah en Turquie qui était sous le joug des gouvernements anti islamiques.
Né en 1929 à Trabzon d’une famille conservatrice, Mahmûd Astâ Uthmân Ughlû mémorisa le Qur’ân à l’âge de six ans et étudia l’arabe (nahw, sarf) et le persan auprès du shaykh Tasbîhî Zâdah. Puis, il étudia les lectures coraniques et les sciences de Qur’ân auprès du shaykh Rashîd ʿÂshiq Kûtlû Effendi. Il étudia les sciences de Kalâm, d’exégèse, de hadîth, de balâgha, de fiqh et de usûl auprès du shaykh Dûrsûn Fawzî Effendi, l’enseignant à la Madrasa Sulaymâniyya. Ce dernier lui accorda l’ijâza en sciences rationnelles et textuelles à l’âge de seize ans.
Héritier de la méthodologie des savants Ottomans, il instaura des écoles pour diffuser les sciences islamiques dans une période sombre de l’histoire de la Turquie. Il était la cause du retour de l’islam au peuple, d’annulation des mesures discriminatoires contre les pratiques religieuses (prières, barbe, hijâb). Il prônait à ses disciples le respect de la sharî’a et du dogme sunnite ainsi que le suivie du madhab hanafi. Sa prédication était une des causes de retour de l’islam à la vie politique en Turquie poussant ainsi les pouvoirs pour soutenir les causes de la ‘umma partout dans le monde.

Qu’Allah lui accorde Sa Miséricorde et l’élève auprès de Lui

Zakât al-fitr des enfants dans les couples séparés

Zakât al-fitr incombe au musulman de donner pour chaque personne à sa charge. Chaque année, une question est posée de façon récurrente à propos de zakât al-fitr au sein des familles décomposées. Après le divorce, l’homme et la femme deviennent étrangers l’un envers l’autre. Ainsi, l’ex-époux n’est pas concerné par zakat al-fitr de son ex-épouse. Cependant, les enfants sont à la charge du père et ce, même lorsqu’ils vivent avec la mère.
Le problème est que beaucoup de pères divorcent les enfants en divorçant leur mère. Ils ne leur envoient pas de nafaqa (pension) ou se limitent à ce qui est très basique et insuffisant. D’autres sont peu scrupuleux et ne regardent jamais leurs obligations religieuses envers leurs enfants. Enfin, certains n’ont pas les moyens de donner de l’argent aux enfants au regard de leur situations personnelles.

Ainsi, dans les cas où le père ne donnent pas zakât al-fitr pour ses enfants vivant avec leur mère, qui doit la donner ? La réponse est simple, c’est le père qui doit la donner et son abstention est un péché en soi, le concernant lui-même.

Si la mère est en capacité de donner zakât al-fitr pour elle et ses enfants, elle peut le faire si le père est en incapacité de donner.
Selon l’avis hanbalite, elle devient – dans ce dernier cas – responsable de la nafaqa des enfants et par conséquent de zakât al-fitr des enfants. Ibn Qudâma dit à propos de la nafaqa (pension) des enfants :
« فإن أعسر الأب – أي : كان فقيراً – وجبت النفقة على الأم » انتهى .
Si le père est insolvable, à savoir s’il est pauvre, la pension (nafaqa) incombe obligatoirement à la mère.

Les autres écoles considèrent que la mère n’est pas concernée par la nafaqa des enfants, ce qui s’applique aussi pour zakat al-fitr.

Qu’Allah pardonne nos manquements,

De certains aspects sociaux de Ramadân

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Le jeûne est une abstention de nourriture, te poussant à sentir la souffrance des pauvres.
A la fin de ramadan, il t’incombe de nourrir des pauvres par le biais de zakât al-fitr. Cette zakât est de la même nature de l’adoration effectuée, tu t’es privé de manger pour se solidariser avec les pauvres, tu nourris les pauvres. C’est une mise en pratique de la leçon tirée du jeûne.

Qu’Allah agrée nos adorations !

Pour donner zakât al-fitr, vos kaffâra ou toute distribution en nourriture: https://www.cotizup.com/zakat-al-fitr2
Pour zakât al-mâl et toute distribution en argent : https://www.cotizup.com/zakat-sadaqa-kaffara

Donner zakât al-fitr dans le rêve


Par la grâce d’Allâh, nous avons collecté, l’année dernière, la zakât al-fitr en équivalent européen (soit 7€ par personne) pour la distribuer aux plus démunies au Liban, sous forme de colis alimentaires. Nous avons essayé de recenser, au mieux, les nécessiteux en coopération avec l’un de nos shuyûkh, connu pour sa piété et son ascétisme et surtout pour sa connaissance pointue des gens de notre ville. Le shaykh chargeait un ami à lui dans chaque quartier de lui recenser les gens en difficulté, permettant ainsi une meilleure connaissance du terrain. Avec les différentes distributions, les recensements ont été peaufinés, surtout qu’on remarquait l’omission de certaines personnes dans des quartiers lointains et de familles étrangères pour nous et pour les frères qui distribuaient .

Quelques jours après le Ramadan, le shaykh m’informa d’un rêve qu’il a eu. Il a vu qu’il marchait dans un endroit peu habité, à l’ouest du quartier de la mosquée*, il s’est alors senti perdu et ne trouvait plus son chemin. Puis, un homme apparut devant lui et lui dit : « Suis moi que je te montre le chemin ». L’homme a conduit le shaykh et le ramena à la porte d’une maison. Le shaykh se rappela qu’il avait auparavant déjà visité cette maison plusieurs fois et pleins de souvenirs refirent surface sur la maison, son propriétaire et sur l’emplacement exact. Il se réveilla ainsi directement en se rappelant du hajj ᶜÂtif, un homme vieux n’ayant ni retraite ni salaire ni revenu et qui souffre d’un grand besoin avec deux ses fils qui ont perdu aussi leurs emplois suite à la crise libanaise.

Le matin, le shaykh appella le hajj et lui demanda de venir chez lui. Il l’informa que l’on avait ramené des colis alimentaires (zakât al-fitr) et qu’on l’avait maladroitement oublié. Durant les précédentes collectes que nous avons distribué tout au long de l’an dernier, le shaykh disait toujours : « Commençons par le hajj ᶜÂtif».

Le shaykh commenta cette anecdote en disant : « S’il n’était pas sincère, nous n’aurions pas été conduit chez lui. C’est un des gens qui aiment le dhikr ».

Pour donner zakât al-fitr, vos kaffâra ou toute distribution en nourriture: https://www.cotizup.com/zakat-al-fitr2

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* Dans notre ville, chaque quartier comprend une mosquée, mais un quartier est nommé ainsi !